Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/319

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dans la considération de ses longues branches maxillaires une occasion pour voir les dents s’y produire sans obstacle et de plus y intervenir en très-grand nombre. On compte jusqu’à quarante-quatre dents chez la taupe ; savoir, six incisives supérieures et huit inférieures. Les dents canine : sont au nombre de quatre et les molaires au nombre de vingt-six, dont quatorze en haut et douze inférieurement. Je reprends ce nombre, pour l’envisager sous un point de vu mieux accommodé aux circonstances de ma comparaison Des vingt-deux dents à chaque mâchoire, onze appartiennent à chaque côté. Si nous les comptons d’arrière en devant, nous les distinguons et caractérisons comme il suit Viennent en premier quatre dents à couronne large, o quatre vraies molaires, puis trois comprimées, qui sont ter minées par plusieurs pointes ou par une seule ; on nomme celles-ci fausses molaires ; puis viennent après la canine e les incisives. La rangée inférieure diffère par une fausse molaire de moins et par une incisive de plus.

B. La taupe de Virginie a été séparée du genre talpa sous le nom de scalope ; on s’est déterminé à cette classification perfectionnée sur les seules différences que présente le bout du museau. Car d’ailleurs, pour tout ce qui forme l’organisation essentielle d’une taupe, c’est dans les deux espèce : absolument la même chose. Les dents elles-mêmes s’accordent pour la plupart, toutefois point antérieurement. Car en comptant la rangée supérieure d’un seul et même côté comme nous l’avons fait plus haut, nous trouvons cette rangée formée par huit, et non plus par onze dents : les huit dents sont d’abord quatre dents molaires larges et hérissées d pointes ; puis suivent les trois dents comprimées, dites fausse