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versée par l’enceinte de murailles dont Philippe-Auguste fit entourer les quartiers septentrionaux de Paris, s’appelait en 1365 cul-de-sac des Étuves, à cause des étuves pour hommes qui y étaient situées[1].

Il y avait aussi, vers la même époque, des étuves pour hommes, dans la rue de l’Arbre-Sec[2]. de l’autre côté de la rivière et presque sur ses bords, il existait un établissement semblable dans une ruelle qui portait encore, en 1540, le nom de ruelle des Étuves. Ces bains ayant été supprimés, elle prit le nom de ruelle de Gloriette, qu’elle a conservé jusqu’à ces derniers temps[3] : c’était un petit passage tortueux qui allait obliquement de la rue Saint-Jacques à la rivière.

Des étuves pour hommes et des étuves pour femmes se trouvaient presque contiguës dans la rue de la Huchette. Les premières occupaient une maison dite de l’Arbalêtre, les secondes en occupaient une autre dite des Deux-Bœufs. À cette époque, les maisons des rues de Paris n’étant point numérotées, l’usage était de les désigner par les enseignes qu’elles portaient[4], et qui restaient toujours les mêmes en quelques mains que ces propriétés passassent.

D’autres étuves existaient encore dans le voisinage des deux établissements dont nous venons de parler. Elles étaient situées, vers le milieu du xvie siècle, dans une petite rue qui portait alors le nom de ruelle des Étuves, et qui fut

  1. Recherches sur Paris, par Jaillot, quartier Saint-Denis, p. 37.
  2. Antiquités de Paris, par Sauval, t. III, p. 311.
  3. Recherches sur Paris, par Jaillot, quartier Saint-Benoit, p. 103.
  4. Sauval, Antiquités de Paris, t. III, p. 315 et 336.