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ensuite appelée rue du Chat qui pêche ; c’était une communication fort resserrée de la rue de la Huchette à la Seine[1].

Un grand hôtel de la rue de Bièvre, près la rue Saint-Nicolas du Chardonnet, servait à l’usage d’étuves publiques, en 1427[2].

Il y en avait d’autres dans une rue qui n’existe plus aujourd’hui, et par laquelle on communiquait de la rue des Cordeliers à la rue Mignon ; elle s’appelait rue aux Étuves, et se terminait au-delà de celle du Paon, près d’une des portes de l’enceinte méridionale de Philippe-Auguste[3].

Enfin on apprend, par un titre de l’année 1256, qu’un particulier, appelé Pierre Sarrasin, tenait des étuves dans la rue qui a conservé son nom jusqu’à présent, entre celles de la Harpe et Haute-Feuille[4].

Quoique nous venions de citer bon nombre de rues qui devaient le nom qu’elles portaient aux étuves publiques qu’on y tenait, on ne peut néanmoins mettre en doute, malgré le silence des historiens et des topographes, l’existence d’établissements semblables dans beaucoup d’autres endroits.

Leur seule dénomination est une indication positive de l’espèce de bains qu’on y prenait ; c’était évidemment, ainsi

  1. Recherches sur Paris, par Jaillot, quartier Saint-André-des-Arcs, p. 46.
  2. Sauval, Antiquités de Paris, t. III, p. 315.
  3. Recherches sur Paris, par Jaillot, quartier Saint-André-des-Arcs, p. 47 et 48.
  4. Preuves et pièces justificatives de l’Histoire de la ville de Paris, par dom Félibien, t. III, p. 210.