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canal qui établissait une communication entre les deux membranes séreuses. Cette variété d’hydrocèle a été découverte et décrite pour la première fois par l’un de nos célèbres professeurs de Toulouse, M. Viguerie (Jacques), chirurgien en chef de l’Hôtel-Dieu de cette ville.

Nous ne rapporterons pas les succès nombreux que nous avons obtenus de l’opération de l’hydrocèle, pratiquée d’après cette nouvelle méthode, soit à l’hôpital militaire du Gros-Caillou, soit en ville. Nous nous bornerons à l’exposé des observations suivantes, qui nous ont paru les plus remarquables.

Le sujet de la première observation était un nommé Willi (Joseph), grenadier au 8e régiment de l’ex-garde (2e régiment suisse.) Il entra à l’hôpital dans les premiers jours de juin 1824, affecté d’une double hydrocèle, ayant acquis le volume de la tête d’un enfant. Les deux poches, transparentes, étaient séparées, à leur surface extérieure, par un léger sillon. Nous étant assuré que l’hydrocèle par épanchement dans les tuniques séreuses des deux testicules était bien caractérisée, nous profitâmes d’un jour de clinique pour pratiquer en même temps les deux opérations.

Après avoir fait les deux incisions préliminaires et parallèles à la peau des deux points déclives des deux tumeurs, nous plongeâmes d’abord le trois-quarts dans la tunique vaginalę droite. Le liquide, dont la quantité s’élevait à 8 ou 10 onces, ayant été évacué, nous substituâmes à la canule du trois-quarts une sonde de gomme élastique, que nous fîmes soutenir par un aide, en attendant que nous eussions répété la même opération du côté gauche. Une évacuation de deux palettes de sérosité fut le résultat de cette deuxième ponction. Une autre sonde de gomme élastique fut égale-