Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/73

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énoncer la loi si simple qui découlait de ses expériences, dans ces nouveaux termes dont chacun appréciera l’importance l’élasticité d’un volume donné d’air atmosphérique est proportionnelle à sa chaleur.

Lorsqu’on échauffait de l’air pris à une basse température et contenant toujours la même quantité d’humidité, sa force élastique augmentait comme celle de l’air sec. Volta en conclut que la vapeur d’eau et l’air proprement dit se dilatent précisément de mème. Tout le monde sait aujourd’hui que ce résultat est exact ; mais l’expérience du physicien de Come devait laisser des doutes, car aux températures ordinaires, la vapeur d’eau se mêle à l’air atmosphérique dans de très-petites proportions.

Volta appelait le travail que je viens d’analyser, une simple ébauche. D’autres recherches très-nombreuses et du même genre auxquelles il s’était livré, devaient faire partie d’un Mémoire qui n’a jamais vu le jour. Au reste, sur ce point, la science est aujourd’hui complète, grace à MM. Gay-Lussac et Dalton. Les expériences de ces ingénieux physiciens, faites à une époque où le Mémoire de Volta, quoique publié, n’était encore connu ni en France ni en Angleterre, étendent à tous les gaz, permanents ou non, la loi donnée par le savant italien. Elles conduisent de plus dans tous les cas au même coefficient de dilatation.

Je ne m’occuperai des recherches de Volta sur l’électricité atmosphérique qu’après avoir tracé un aperçu rapide des expériences analogues qui les avaient précédées. Pour juger saine. ment de la route qu’un voyageur a parcourue, il est souvent