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DE r.A TURBINE FOURNEYRON. 5

propriétés offertes par la turbine Foiiineyron, qui marche avec un égal avantage, soit qu’elle se trouve noyée dans l’eau du bief inférieur, soit qu’elle se meuve librement dans l’air, et qui, entre des limites fort étendues, peut recevoir des vitesses angulaires très-différentes, sans que l’effet utile s’écarte notablement du maximum absolu, de celui qui est mesuré par le produit du poids du liquide effectivement écoulé dans chaque expérience, et de la différence correspondante des niveaux entre les deux biefs.

On avait déjà eu l’idée de faire marcher horizontalement une roue, ouverte vers l’intérieur et l’extérieur, armée d’aubes cylindriques comprises entre deux couronnes planes, parallèles et disposées perpendiculairement à l’axe de la machine, à peu près comme cela a lieu dans certaines roues verticales où l’eau est introduite par le fond du réservoir tangentiellement à leur circonférence extérieure ; M. Burdin avait même imaginé quelcjues dispositifs de turbines qui offraient beaucoup d’analogie avec la machine qui nous occupe, et dont la description se trouve consignée dans un mémoire inédit, présenté à la Société d Encouragement pour le concours de mai iSay ; mais, outre que cette date est aussi à peu près celle de l’époque où M. Fourneyron a construit sa turbine d’essai à Pont-sur-l’Ognon, on doit encore reconnaître, avec le savant rapporteur du mémoire cité de M. Morin, que ce n’étaient là que des conceptions fort éloignées du but à atteindre, en elles-mêmes très-imparfaites, et qui, pour réussiilors de l’exécution effective, eussent exigé diverses modifications, divers perfectionnements très-importants, dans le système i^énéral des constructions.

La qualité essentielle de la turbine Fourneyron ne réside