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XXVJ ÉLOGE HISTORIQUE

« Lies, et également naturels. » Et c’est en effet ce problème, déjà résolu par M. Brown lui-même pour un certain nombre de cas, qui, résolu pour tous, donnerait la bonne classification générale.

Lorsque M. de Jussieu eut publié son ouvrage, il fut sans contredit le premier naturaliste de son époque. Cependant, il ne faut pas croire que cet ouvrage ait eu, dès l’abord, tout l’éclat qu’il a eu plus tard. On était en 1 78g : au milieu de cette révolution profonde qui ouvrait à la France toutes les portes de ses destinées nouvelles, il n’était guère possible que l’on s’aperçût beaucoup d’une révolution qui s’opérait dans la botanique. D’ailleurs, cet ouvrage était trop en avant des idées reçues, pour pouvoir être bien compris sans une longue étude. Ce ne fut donc qu’assez lentement que les principes de M. de Jussieu pénétrèrent ]iarmi les naturalistes, et surtout parmi les naturalistes étrangers.

En France, dès que le nouvel ordre social, assis sur ses bases, jjcrmit le retour des études paisibles, une circonstance particulière vint donner tout à coup à ces principes une nouvelle force et une influence inattendue. Un jeune naturaliste, jusque-là caché dans une petite ville de province, et à la découverte duquel, car c’en fut une, et que plusieurs de nos contemporains se sont disputée, et à la découverte duquel M. de Jussieu lui-même a l’honneur d’avoir eu part, publia, en 1795, deux mémoires, l’un sur les Principes de la classification des mammijeres, l’autre sur la Classe des veis de Linné ; et ces deux mémoires furent pour la zoologie ce que les deux premiers mémoires de M. de Jussieu avaient été pour la botanique ; ils changèrent la face de cette science ; et dès lors, en zoologie comme en botanique, les mots méthode na-