Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 2.djvu/550

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

théorie qui attribue la lumière aux vibrations d’un fluide permanent, répandu dans tout l’espace, et contenu mème dans l’intérieur des corps, où sa densité est changée par leur action. Elles peuvent servir à calculer la quantité de lumière réfléchie à la surface de séparation de deux milieux différens, lorsque la direction des ondes lumineuses est perpendiculaire à cette surface. Il suffit, pour cela, de connaître la valeur de la quantité qui entre dans ces formules ; or, en faisant abstraction du développement de chaleur qui peut accompagner les condensations du fluide lumineux, ou seulement en supposant qu’il est le même dans les deux milieux, la valeur de du no 38 se réduit à cette quantité exprime donc le rapport de la vîtesse de la lumière dans le premier milieu, à sa vîtesse dans le second, lequel est lui-même égal, dans cette théorie, au rapport constant du sinus d’incidence au sinus de réfraction.

Supposons, par exemple, que les deux milieux soient l’air et l’eau ; ce rapport est alors celui de à faisant donc on aur

et si l’on mesure l’intensité de la lumière dans un même milieu, par le quarré de la vîtesse des molécules lumineuses, l’intensité de la lumière réfléchie à la surface de l’eau, sous l’incidence perpendiculaire, sera exprimée par ou, à-peuprès, celle de la lumière directe étant prise pour unité. Bouguer a trouvé ce qui s’accorde assez bien avec le calcul.