Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 5.djvu/205

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l’enceinte qui le borne. Lorsque plusieurs corps ont acquis la température commune de l’espace dans lequel ils ont été placés, ils conservent toujours cette température. Un élément quelconque de la surface d’un de ces corps est le centre d’une infinité de rayons qui composent un hémisphère continuellement rempli de chaleur. L’intensité d’un rayon ; est, proportionnelle au sinus de l’angle qu’il fait avec l’élément. de la surface dont il sort. Ce même rayon est toujours accompagné d’un rayon contraire qu’ayant la même intensité se meut dans le sens opposé et s’avance vers la surface dont le premier s’éloigne. C’est ainsi que .chaque point de la surface d’un corps est le centre de deux hémisphères qui se pénètrent mutuellement l’un est composé des rayons émis et l’autre des rayons contraires envoyés par les autres corps.

98. Si l’on imagine une surface plane infiniment petite tracée dans l’espace et pouvant être librement traversée par les rayons de chaleur, lorsque l’équilibre de température sera établi, cet élément recevra unie infinité de rayons sur les deux côtés opposés et de sa surface. Ce disque infiniment petit est donc en même temps le centre d’un hémisphère composé de rayons qui tombent sur le côté de la surface, et celui d’un hémisphère composé de rayons qui s’éloignent de cette même surface et il est très facile de voir que l’intensité de ces rayons incidens ou émis, est nécessairement proportionnelle au sinus de l’angle d’incidence ou d’émission. Donc ce côté de la surface de l’élément produit exactement le même effet que si faisait partie de la surface d’un corps solide, parvenu à la température commune. Le même raisonnement s’applique à toutes les parties d’une surface quelconque qui ayant été tracée, dans l’espace serait traversée dans tous les sens par les rayons de chaleur. Donc, si des corps placés dans l’espace ont acquis des températures