Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/105

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partie physique.

Les roches trappéennes forment la différence essentielle ; encore retrouverait-on plusieurs de leurs éléments dans notre chlorite et notre argile plastique.

Les collines du pied de l’Apennin ressemblent, au contraire, bien davantage a celles de notre calcaire et de notre grès supérieurs aux gypses. M. Prévost l’avait fait remarquer dans un Mémoire sur les environs de Vienne, dont nous avons donné l’extrait il y a quelques années, et M. Brongniart l’a confirmé par l’examen scrupuleux qu’il a fait de la colline de la Superga près de Turin.

Ce qui est plus extraordinaire, c’est qu’un terrain et des coquilles très-semblables se retrouvent au sommet de la montagne des Diablerets, au-dessus de Bex, non-seulement à plus de trois mille mètres de hauteur, mais surmontés par des bancs de nature alpine, et d’origine très-ancienne. M. Brongniart produit une coupe de cette partie de la montagne, qui semble prouver que c’est un dépôt formé dans un creux ou dans un repli ancien de ces bancs.

Il a retrouvé jusque dans les montagnes d’auprès de Glaris, des couches qui, d’après les coquilles et les substances qui les composent, lui ont paru devoir se rapporter à nos terrains de sédiment supérieurs.

M. de Buch a examiné, sous le rapport géologique une contrée voisine du Vicentin, le Tyrol méridional ; il y a trouvé en grande masse ces terrains porphyriques ou plutôt pyroxéniques qu’il croit soulevée par l’action du feu, ou, comme il s’exprime, apposés aux calcaires voisins, mais non déposés de la même manière qu’eux. Ces terrains en se soulevant, ont tantôt percé, tantôt soulevé avec eux. les porphyres

1823. HistoireN