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ELECTRO- DYNAMIQUES. 3/3

d’une substance isolante, et que les courants le traversent librement, il se meut précisément comme quand il l’est et qu’aucunes portions de courants ne peuvent plus pénétrer dans l’intérieur de cet aimant, on a une preuve directe du principe sur lequel repose une partie des explications que j’ai données, savoir que les portions de courants qui traversent l’aimant n’agissent en aucune manière sur lui, parce que les forces qui résulteraient de leur action sur les courants propres à l’aimant, ou sur ce qu’on appelle des molécules magnétiques, ayant lieu entre lés particules d’un même corps solide sont nécessairement détruites par une réaction égale et opposée.

J’avoue que cette preuve expérimentale d’un principe qui n’est qu’une suite nécessaire des premières lois de là mécanique, me paraît complètement inutile, comme elle l’aurait paru à tous les physiciens qui ont considéré ce principe comme un des fondements de la science. Je n’en aurais même pas fait la remarque, si l’on n’avait pas supposé que l’action mutuelle d’un élément de fil conducteur et d’une molécule magnétique, consistait en un couple primitif composé de deux forces égales et parallèles sans être directement opposées, en vertu duquel une portion de courant qui a lieu dans un aimant pourrait le mouvoir ; supposition contraire au principe-dont il est ici question, et qui se trouve démentie par l’expérience précédente d’après laquelle il n’y a pas d’action exercée sur l’aimant par les portions de courants qui le traversent quand il n’est pas revêtu d’une enveloppe isolante, puisque le mouvement qui a lieu dans ce cas reste le même lorsque on empêche les courants de traverser l’airmant en le renfermant dans cette enveloppe.