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344 THÉORIE DES PHÉNOMÈNES

C’est de ce principe qu’il faut partir pour, voir quels sont les phénomènes que doit présenter un aimant mobile sous l’influence du courant voltaïque, dans le troisième cas qui nous reste à considérer, celui où une portion du courant passe par l’aimant, ou par une portion de fil conducteur invariablement liée avec lui. Nous venons de voir que lorsque > s’agit du mouvement de révolution d’un aimant autour -d’un fil conducteur, le mouvement doit être le même, et-l’est en effet, soit que le courant traverse ou ne traverse pas l’aimant. Mais il n’en est pas ainsi quand il est question du mouvement de rotation continue d’un aimant autour de la droitequi en joint les deux pôles.

J’ai démontré et par la théorie et par les expériences variées de diverses manières dont les résultats ont toujours confirmé ceux de la théorie, que la possibilité ou l’impossibilité de ce mouvement tient uniquement à ce qu’une portion du circuit voltaïque total soit dans tous ses points séparé de l’aimant, ou à ce qu’il passe, soit dans cet aimant, soit dans une portion de conducteur liée invariablement avec lui. En effet, dans le premier cas, .l’ensemble de la pile et des fils conducteurs forme un -circuit toujours fermé, et dont toutes les parties agissent de même sur l’aimant, soit qu’elles soient fixes ou mobiles ; dans ce dernier cas, elles exercent, à chaque instant, précisément les mêmes forces, que si elles étaient fixes dans la position où elles -se trouvent à cet instant. Or nous avons démontré, d’abord synthétiquement à l’aide des considérations que nous ont fournies- les fig. 30 et 3i ensuite en calculant directement les moments de ro- « tation, qu’un circuit fermé ne peut imprimer à un aimant un mouvement continu autour de la droite qui joint ses deux