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sur les éthers.

et que, comme je le démontrerai par la suite, le muriate de potasse contient bien moins d’acide que le gaz éthéré.

Dans la première, tout se trouve au contraire naturellement expliqué ; on conçoit comment le gaz éthéré ne rougit point la teinture de tournesol, comment les alcalis ne l’altèrent pas, comment le nitrate d’argent n’y produit aucun précipité, comment en l’enflammant il s’y produit une si grande quantité d’acide muriatique que cet acide paroît dans l’air environnant sous la forme de vapeurs ; tout se concilie en un mot avec ce que nous présentent les autres corps.

Quoi qu’il en soit, je suis loin d’admettre absolument l’une et de rejetter absolument les autres ; toutes méritent d’être suivies. Il faut, en marchant dans celles-ci, chercher à extraire, par tous les moyens possibles, l’acide muriatique du gaz éthéré, et il faut, en marchant dans celle-là, tâcher de détruire le gaz éthéré et de le convertir, sans former d’acide muriatique, en des composés dont la nature soit bien connue. Si on parvient à prouver que l’acide muriatique existe tout formé dans le gaz éthéré, nous aurons créé un composé dont la théorie étoit loin de prévoir l’existence ; peut-être en rencontrerons-nous de semblables dans la