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Mémoire

nature ; et lorsque l’acide muriatique ou d’autres acides se rencontreront dans nos recherches là où rien ne pouvoit nous les faire soupçonner, nous nous garderons d’en conclure que les corps d’où nous les retirons ne les contenoient pas. Si, au contraire, on prouve que l’acide muriatique n’existe pas tout formé dans le gaz éthéré, il sera démontré que l’acide muriatique est un être composé ; nous serons sur la voie qui nous conduira à la découverte de ses principes ; nous ne tarderons probablement pas à la faire : alors quelle lumière n’en jaillira-t-il pas pour expliquer la formation, et peut-être pour opérer la décomposition de cette grande quantité de sel qu’on rencontre, soit dans la terre, soit dans les eaux !

Quelque chose qui arrive, les résultats ne peuvent donc être que très-importans. Aussi vais-je me livrer à ces recherches avec une nouvelle ardeur.

Je déterminerai la nature du corps qui, par son union avec l’acide muriatique ou ses élémens, constitue le gaz éthéré. J’essaierai sur ce gaz l’action d’un grand nombre de corps, et sur-tout des plus actifs, et j’espère que bientôt j’aurai l’honneur de pouvoir offrir à l’Institut de nouvelles observations qui ne seront point indignes de son attention.