Page:Ménard - Poëmes, 1863.djvu/108

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Tendre comme le chant d’une sirène éclose
Sur le flot de cristal.
Un nuage d’argent plane sur la vallée,
Et la terre, des pleurs de la nuit emperlée,
Réfléchit comme un lac l’image immaculée
Du soleil matinal.


LE CHŒUR.

Oui, je sens dans mon cœur reverdir l’espérance.
Sans haine et sans regret, je regarde en silence
Fuir mon rêve d’hier, par la nuit emporté.
Je sens, comme autrefois dans Hellas la divine,
Battre dans ma poitrine
Un cœur vivant et pur, au cri de liberté.

Oui, je suis jeune encor ; du ciel et de la terre
Je veux lever le voile et sonder le mystère.
L’avenir étale à mes yeux
Le mobile trésor de ses mille conquêtes ;