Page:Ménard - Poëmes, 1863.djvu/255

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Dormons sans rêve ; adieu, pièges de l’Espérance,
Poisons du souvenir !

Voici la grande nuit. Si jamais, ô mes frères !
Vers de meilleures terres
Le souffle de l’Esprit vous emporte, donnez
Une larme aux aînés !

Dans ses courses, parfois l’essaim des hirondelles
S’arrête, et, près du terme espéré, pleure celles
Qui tombent en chemin.
O mortels ! suspendez votre course rapide ;
Pleurez ceux qui sont morts en rêvant l’Atlantide
Où vous serez demain.

FIN.