Page:Méric - Les Bandits tragiques.djvu/180

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Il réclama les têtes de Callemin, Dieudonné, Soudy, Monnier, Carouy, Metge.

Il abandonna Gauzy.

Pour les autres, il se contenta de faire appel à la loi.

Suivirent les plaidoiries.

Quelques-unes furent particulièrement émouvantes. Me Raphaël Adad, qui était le défenseur de Rirette Maîtrejean, prononça une plaidoirie sobre et généreuse, où il montrait sa cliente enthousiaste et convaincue, livrée surtout à « une sorte d’amitié amoureuse » pour Kibaltchiche, prête à le suivre partout, et cependant si maternelle, n’éprouvant d’autre chagrin d’être là qu’à la pensée de ses deux fillettes abandonnées.

Me Le Breton, le défenseur de Kibaltchiche, lui succéda. Il ne fut pas moins brillant, ni moins compréhensif du cas de son client.

Puis Me Zévaès pour Carouy, Me Campinchi pour Detwiller, Me de Moro-Giafferri pour Dieudonné, empoignèrent parfois la salle, cependant composée quelque peu étrangement.

Mais comment résumer de tels débats ?

Commencé le 3 février, le procès finissait le 27 du même mois.

On posa aux jurés trois cent quatre-vingt-trois questions.

Le jury se retira.

La nuit était venue et la salle des Assises se trouvait noyée dans l’ombre. On alluma des lumières. Les gens qui s’entassaient là, les uns