Page:Mérimée, Lettres à une inconnue 2,1874.djvu/269

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Adieu, chère amie. J’ai trente-cinq lettres à écrire ; j’ai voulu commencer par vous ; je vous souhaite toutes les prospérités de ce monde.

CCLXXIX

Cannes, 20 janvier 1865.

Chère amie, avez-vous enfin reçu vos exécrables mouchoirs de Nipi ? J’ai appris que la personne qui devait les porter à Paris, ayant été nommée membre des Cortès, était restée à Madrid et avait remis les mouchoirs à madame de Montijo, qui n’avait su ce que c’était, car un Espagnol ne brille pas par la clarté. J’ai écrit à la comtesse de Montijo, la priant de donner le paquet à notre ambassadeur, pour l’envoyer chez vous avec le courrier de France. J’espère que vous aurez votre affaire avant de recevoir ma lettre ; mais je ne veux plus prendre la responsabilité de vos commissions, qui me font faire trop de mauvais sang et plus de prose qu’elles ne valent. Ce que vous