Page:Méténier - Les Voyous au théâtre, 1891.djvu/104

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mettez-moi, mesdames et messieurs, de me résumer.

J’ai écrit ma pièce avec sincérité, ne reculant devant aucune expression, aucun détail de mœurs quelque répugnant qu’il pût être, parce que j’ai voulu donner l’impression de la vérité.

A ceux qui prétendent que j’ai voulu faire œuvre de scandale et que d’ailleurs ces mœurs brutales n’intéressent personne, je répondrai :

— Ceci est une opinion, attendu qu’elles m’intéressent, moi, et qu’au besoin cela suffit... Mais le public en venant et en m’applaudissant m’a bien prouvé que cela l’intéressait aussi.

Aux vertus qui protestent au nom de la morale, je répondrai au contraire que ma pièce est chaste en dépit des violences qu’elle contient. Elle dénonce une plaie sociale et ne donne à personne l’envie d’imiter mes héros.

À ce propos je demande la permission de citer ici quelques phrases d’un des plus distingués critiques de cette ville, M. Georges Rénory, qui dans un compte rendu très