Page:Méténier - Les Voyous au théâtre, 1891.djvu/27

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aujourd’hui du nouveau, eh bien, je suis décidé à en donner !

Je me rendis rue de Valois pour tâter le terrain.

Je trouvai là des hommes pleins de bon vouloir, à qui j’exposai le cas. Tous furent de l’avis de Brasseur. Certainement, aujourd’hui, après Germinie Lacerteux, après Monsieur Betsy, qui avaient triomphé malgré les attaques et les colères d’une presse pudibonde, l’éducation du public commençait à se faire et il n’y avait plus le même danger qu’autrefois à autoriser En Famille.

Toutefois, pour aplanir toute difficulté, on me conseilla de n’être pas intransigeant et de consentir aux atténuations qui pourraient être jugées nécessaires. Moyennant quoi, on me promettait un avis favorable.

Je consentis à tout, je partis plein d’espoir et je courus apprendre à Brasseur la bonne nouvelle.

— Je vous le disais bien ! s’écria-t-il triomphant. Nous répéterons dès que le visa sera revenu.

Hélas ! jusqu’alors je croyais, comme tout le monde, que les censeurs étaient les