Page:Méténier - Les Voyous au théâtre, 1891.djvu/31

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m’assurait même que ces compilations avaient certainement dû être publiées quelque part...

Et c’était tout. C’était peu comme titres. Je me creusai en vain la tête pour essayer de comprendre quel motif avait pu déterminer un ministre à aller chercher un professeur de province pour diriger les Beaux-Arts.

Fallait-il que Paris fût pauvre en grands hommes !

— Enfin, me dis-je, ça ne fait rien, il est peut-être intelligent tout de même !

Et le lundi je mettais ma plus belle redingote et je me présentais à l’immeuble de la rue de Valois. En voilà un monument qui n’a pas de veine ! Avoir pendant des siècles abrité des rois et en être réduit à servir de réceptacle à un Larroumet ! Je n’attendis pas longtemps, cinq minutes environ. On m’introduisit.

M. le directeur fut aimable et fort poli, quoique froid, comme il était prescrit.

— Monsieur, me dit-il en substance, non seulement j’ai lu votre acte, mais je l’ai vu jouer, et, ajouta-t-il avec un sourire qu’il