Page:Méténier - Les Voyous au théâtre, 1891.djvu/32

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

s’efforça de rendre gracieux et sur lequel il n’y avait pas à se méprendre, je n’ai pas à vous donner ici mon impression de confrère ; mais le fonctionnaire a le regret de vous annoncer que M. le ministre, obéissant à des considérations qu’il ne m’appartient pas de juger, a purement et simplement confirmé l’interdiction de son prédécesseur, M. Fallières.

Au mot de confrère, j’avais bien envie de protester. Je me retins pour ne pas aggraver ma situation ; mais en entendant la fin de la phrase, je ne pus m’empêcher de me récrier.

— Il ne m’appartient pas d’apprécier la décision de M. le ministre. Je ne suis qu’un intermédiaire, à mon regret, déclara de rechef l’homme poli.

— Cependant, monsieur, nous sommes en République ; on a joué ma pièce sans protestation à Bruxelles, dans une monarchie, au théâtre de la Reine... A Paris, plusieurs milliers de personnes l’ont entendue et applaudie.

— Je n’ai pas à apprécier la décision de