Page:Méténier - Les Voyous au théâtre, 1891.djvu/34

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— C’est bien, dis-je, en me dirigeant vers la porte ; comme j’ai le droit d’exiger une raison, un motif, je vais chez le ministre.

— Chez le ministre ? interrompit vivement M. Larroumet ; c’est inutile, il ne vous recevra pas.

— Je ne dis pas que le ministre me recevra, mais je dis que je serai reçu chez le ministre...

En effet, la veille, j’avais eu le vague pressentiment que je ne tirerais rien de cet homme si poli, et je m’étais ménagé une entrée au ministère, pour le cas où j’échouerais rue de Valois.

Cette déclaration très nette parut gêner considérablement Larroumet dit l’Aimable, comme Choppart dans le Courrier de Lyon.

Il tira sa montre et tout en m’accompagnant :

— Il est quatre heures... Vous ne trouverez personne.

— Mais si... mais si... on m’attend !

Nombreuses et profondes salutations, et je sortis.

Au ministère, je fus reçu par un très haut fonctionnaire, mais celui-là digne des fonc-