Page:Méténier - Les Voyous au théâtre, 1891.djvu/33

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

M. le ministre, répéta immuablement le directeur des Beaux-Arts.

— Mais enfin, le ministre et vous-même venez d’encourager, par une subvention déguisée de cinq cents francs par an, ce même Théâtre-Libre que En Famille, pour sa faible part, a contribué à fonder.

— Nous avons entendu encourager l’ensemble de la tentative de M. Antoine, non certaines pièces prises en particulier, les Chapons, par exemple.

— C’est entendu ! J’en excepte celles qui ont causé quelque scandale, mais la mienne, monsieur, qui a été louée même par M. Sarcey, je suppose qu’elle entre bien dans l’ensemble dont vous parlez. Alors je ne comprends pas... Donnez-moi une raison.

Sans répondre, M. Larroumet esquissa de la tête un geste vague et se leva comme pour me faire comprendre que l’audience était terminée.

Je ne me fis pas répéter l’invitation ; je l’avais assez vu et je compris alors quelle joie avaient dû éprouver ses élèves, lors de la nomination de leur cher maître à la direction des Beaux-Arts.