Page:Méténier - Les Voyous au théâtre, 1891.djvu/80

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Larroumet de chez nous, ce directeur des Beaux-Arts français qui, lui, n’admet que le genre noble.


Comment m’est venue ma prédilection, je ne dirai pas pour le peuple, mais pour cette partie du peuple qu’on est convenu d’appeler les voyous ?

Tout au début de ma vie littéraire, le souci de l’existence matérielle me força de prendre une carrière, et j’en choisis une qui devait me mettre à la source de tous les documents, qui devait être pour moi une mine inépuisable d’observations.

Je devins secrétaire de commissaire de police.

Cette carrière, par laquelle est passé un homme auquel je garde une profonde reconnaissance, Philippe Gille, l’auteur des Charbonniers, une comédie qui se joua dans son bureau avant de se jouer sur la scène des Variétés, on sait avec quel succès, devrait être l’école de tous les jeunes gens qui se destinent à la littérature.

En cinq ans, j’ai traversé trente-quatre quartiers, soit comme secrétaire suppléant,