Page:Méténier - Les Voyous au théâtre, 1891.djvu/85

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— On n’avait jamais vu une ordure semblable... C’était simplement répugnant... Encore si cela avait le mérite d’être vrai !

Mais voici qu’entre le deux et le trois, le regard de cette vertueuse personne rencontra, comme par hasard, celui d’un monsieur en habit, également fort connu... qui se trouvait aux premiers rangs de l’orchestre. Elle se retourna vers son mari, debout derrière elle... lui dit quelques mots à l’oreille... Le mari prit son pardessus, sortit, et on ne le revit plus... de la soirée...

Quand le rideau se leva sur le troisième acte, le monsieur d’en bas avait remplacé le mari derrière elle, et c’est à son bras qu’elle sortit...

Or, la liaison de cette personne dure depuis longtemps ; qui plus est, elle est tolérée et publique... On pourra dire tout ce que l’on voudra, jamais on ne fera croire que l’indignation de cette dame qui venait de donner la comédie dans la salle et de jouer elle-même une scène de Monsieur Betsy, était sincère.

J’aime mieux croire pour elle que, s’étant