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Page:Méténier - Les Voyous au théâtre, 1891.djvu/96

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par plaisir. Loin de se défier de moi, on profitait de ma présence pour me consulter, me demander conseil.

— Ah ! si toutes les rousses vous ressemblaient, on serait bien plus heureux ! soupirait un jour un de mes anciens clients.

— Dites donc, me dit une autre fois une grande femme dont une lie de vin coupait la figure en deux, vous savez, il va bien !

— Qui donc ?

— Vous savez bien… mon amant, le petit Midy, qui est à la Nouvelle… Il se conduit parfaitement… Je lui envoie des timbres… il n’a pas le droit de recevoir de l’argent… Comment qu’il faudrait faire pour aller le retrouver là-bas ? À qui dois-je m’adresser ? Au besoin, je paierais la moitié du voyage… Vous seriez bien gentil de me faire la lettre !

Et j’écrivis la lettre, sur un coin de table graisseux.

Il s’agissait de Midy, l’un des assassins de Mme Ballerich.

J’ai beaucoup connu Gamahut, qui était un garçon fort doux, infiniment moins