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42 LE DIT DOU VERGIER


De la plus mendre qu’il aroit,
848 Se tout le monde li donnoit ;
Et au plus chetif de ce monde
La joie qu’en douceur abonde
Ameroit mieus cent fois donner,
852 Ce dit, qu’a celui la moustrer.[1]

« Après, Doubtance de metîaire
Dit qu’a nul fuer de tel affaire[2]
Entremettre ne se vorroit,
856 Et que mieus mourir ameroit
Que ce qu’elle fust consentans
Que nuls en la joie partans
Fust, qui seur toutes est loée
860 Douce, plaisant et affinée.[3]
Et vraiement, trop metferoit[4]
Qui au donner s’assentiroit,[5]
Dont empirie estre y deüst,[6]
864 Puisque rescousse estre peüst ;
Car la joie qui n’a grigneur[7]
Est de si très haute valeur[8]
Qu’on n’en porroit si po oster[9]
868 Qu’on ne la feïst empirer[10]
Et que la flour n’en fust perie.[11]
Pour ce Doubtance ne vuet mie
Que nuls homs y doie partir,
872 Car la flour en feroit partir.

« Après dient isnellement[12]
Honte et Paour couardement
Que deshonnourées seroient,[13]

  1. ACBD que celui
  2. D de celle aff.
  3. FKJC plaisans
  4. KJ mefferont
  5. AT J a donner sassentiront
  6. BD Donc an pitié ; y manque dans KJ
  7. sa manque dans J
  8. KJ Et
  9. D ne pourroit
  10. C len
  11. M ne
  12. C die
  13. M deshonnourez.