Page:Machaut - Œuvres, éd. Hœpffner, I.djvu/256

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Entre le vert et le meür.
664Mais tenez ce point pour seür,[1]
Que c’est bien de s’entencion
Que, sans point d’excusation,
Venrez a li moult liement ;[2]
668Elle le croit fiablement.[3]
Dont, s’il vous plaist, vous y venrez,
Ou vo plaisir responderez. »[4]

Après ces mos li respondi :
672« Très chiers amis, itant vous di[5]
Qu’a ma dame, ne quars, ne tiers
Ne sui, mais mes pooirs entiers[6]
Est tous siens, sans riens retenir.[7]
676Se ne me porroie tenir
D’aler a li, ne ne vorroie,
Pour tant que de vray sentiroie[8]
Que ma dame le penseroit ;
680Dont, quant elle me manderoit,
Ce seroit bien folie a croire
Que point en vosisse recroire.[9]
Mais un po vous vueil demander,
684Afin qu’il n’i ait qu’amender,[10]
Combien ma dame est loin de ci ? »
— « Guillaume, je respon einsi,[11]
Qu’il n’i a pas bien trois journées.
688Bel soient elles ajournées ! »[12]
Dis je : « Or alons sans sejour,[13]
Si chevauchons et nuit et jour[14]
Pour les bons ma dame acomplir.

  1. M pl. elle amander.
  2. A Verrez ; D Venes a lui
  3. ME croist
  4. D vous respondres
  5. E amis et tant
  6. F Ne fu ; E mes trestous entiers
  7. EF Et
  8. que manque dans D
  9. D retraire
  10. D que mander
  11. F respont
  12. manque dans D ; B’ Selles estoient adiournees
  13. FM or en alons
  14. B’D Et.