Page:Machaut - Œuvres, éd. Hœpffner, I.djvu/257

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692Je ne me puis mieus räemplir[1]
De joie qu’en son plaisir faire ;[2]
Se n’useray point dou contraire. »[3]
— « Guillaume, j’ay bien entendu
696Ce que vous avez respondu.[4]
Je vous vueil un po apaisier
D’autre chose que de baisier.
Resgardez en celle grant pleinne
700Un po dela celle verseinne :
C’est ma dame a grant chevauchie[5]
Qui pour vous s’est la adressie.[6]
La vous atent, soiez certeins.
704Or ne soit point vostres cuers teins
De päour pour trop loing aler ;[7]
Car la porrez a li parler. »
A ces mos ma chiere dressay,[8]
708Et puis mon regart adressay
D’icelle part ou cils disoit.[9]
Et quant je vi qu’einsi gisoit,
Que mes chemins yert acourciez,[10]
712Je n’en fui mie courreciez,
Eins en fui liez ; s’en pris a rire,[11]
Et puis a celui pris a dire :[12]
« Biaus amis, par merencolie
716M’avez tenté de moquerie
De bourde, et de parole voire,[13]
Quant vous me donnastes a croire[14]
Ma dame loing par bel mentir.[15]
720Il me plut moult bien a sentir[16]

  1. E men ; E ranplir
  2. A que
  3. D Si ni mettrey p. de c.
  4. BE Que vous mauez ce (E si) r.
  5. D compaignie
  6. FBE cest ; D est
  7. D De pour pour
  8. D leuay
  9. DE De celle
  10. D ch. y acourcies; E atournes
  11. D l. et prins ; B sans prins
  12. D pui
  13. FMD bourdes ; FME paroles ; E voires
  14. E croires
  15. D tel
  16. AF Y.