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Ecrit à la hâte et sans art.
Voyez l’Imprimé de Balard,
Qui n’a rien que de véritable.
Et qu’on vend à prix raizonnable.

Outre le plaizir du Balet,
Où me fit entrer, sans billet,
Le sieur Bontemps, que Dieu bénisse,
J’ûs celuy d’un Feu d’artifice
Durant un soir serain et brun,
Aux frais du Marquis de Montbrun,
Et qui par ses belles lumières
Divertit en pluzieurs manières ;
C’êtoit, d’un Etang sur les bords…


Pour que l’on n’en ignore, des notes avertissent que Son Altesse Monsieur le duc, est le duc d’Anguyen (le prince de Condé, alors duc d’Enghien) et que Jules du Pin est « le fils de Monsieur du Pin, Ayde des Cérémonies, âgé de six ou sept ans ». Il sied d’ajouter que le prénom de Baptiste désigne le grand musicien Jean-Baptiste Lulli ; et de marquer enfin que l’auteur des vers et l’auteur du ballet font deux, l’un étant Bensseradde, l’autre, l’homme si plein de ressources, comte de Saint-Aignan.

En sa distribution d’éloges, Loret crut avoir contenté tout le monde. Hélas ! il avait oublié cependant de nommer quelqu’un. Et, pour lui, quel souci !