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Du six Aoust. Soucieuze.


Le Balet de Fontainebleau
Comme il est admirable et beau,
Et tout brillant de divers lustres,
A cauze des Danseurs illustres,
Et des Objets de rare prix
Qui dans iceluy sont compris,
A ce qu’on dit, se danse encore :
Mais mon esprit se remémore
Qu’étant à Paris de retour.
Lorsque je parlay, l’autre-jour.
De ce Balet que tant on prize,
J’oubliay Monseigneur de Guize,
Dont je suis trés-humble valet.
Et l’un des Grands dudit Balet.
J’ay pesté des fois plus de mille
Contre ma mémoire débile.
Et je jure qu’à l’avenir
(Quoy que peu dans son souvenir)
J’auray toujours soin de sa gloire.
Et d’en embellir mon Histoire.


Monseigneur le Duc de Guise était assurément l’un des souscripteurs de la Gazette, et l’un des négligents à payer, dont il n’était pas besoin de mécontenter le zèle. — Par parenthèse, ce codicille nous indique que le grand Ballet eut plusieurs représentations successives.

Nous ne saurions quitter un si beau spectacle, sans quelques mots sur le genre auquel il appartient. Victor Fournel, en tête