Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/300

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il n’est pas deux qui soient pareils. À droite, à gauche, courent les vestibules qui mènent à des péristyles, mandapams dont chacun peut être comparé avec justesse aux salles hypostyles des temples égyptiens. C’est sur une des colonnes de ce vestibule, qui coupe à angle droit le porche, que l’on peut voir le médaillon de ce fameux Bommi-Reddi, tenu, ainsi que je vous l’ai dit, pour le fondateur de la forteresse et du temple. Voici le mandapam du Kaliana, où l’on apportait chaque année, en pompe, le Çiva tiré du sanctuaire pour son mariage avec la déesse Parvati. Tout le Panthéon hindou vit dans la pierre, et les grandes dalles dont est composé le plafond portent sculptées les perruches chères à la déesse. Elles se suivent en cercle, avec, entre leurs griffes ou dans leur bec, la fleur du lotus. Autour de nous, c’est un monde de dieux et de génies. Les figures, de proportions toujours faibles, dépassent rarement un mètre en hauteur ; toutes ont été taillées en haut relief dans le pilier même où elles s’adossent. Chacune en est presque entièrement détachée, ne s’y rattachant souvent que par les pieds et la pointe de la tiare. Et, comme si ces sculpteurs de roche dure avaient voulu