Page:Mairan - Lettre de M. de Mairan écrite le 18 février 1741 sur la question des forces vives, 1741.djvu/11

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ferts, & en raiſon de ſa vîteſſe primitive. Et comme la Force primitive réſultante de ſa viteſſe eſt égale à la ſomme de ces pertes ou des extinctions de ſa Force par les obſtacles qui la réduiſent enfin à zero, il eſt certain qu’il ſuit de là que la Force primitive du corps M, étoit en raiſon de ſa ſimple vîteſſe, & non du quarré de ſa viteſſe. Et c’eſt, Madame, ce que vous ne ſçauriez me paſſer, mais que vous ne refutez nullement.

Je n’inſiſterois pas davantage ſur ce qui me regarde, ſçachant que des perſonnes habiles veulent bien me faire l’honneur de prendre ma défenſe, & entrer là-deſſus dans le détail le plus inſtructif, ſi je n’avois à vous faire remarquer encore cette circonſtance aſſez ſinguliere de votre Critique. C’eſt, Madame, que vous y paroiſſez toûjours citer mes propres paroles, & que ce ne font pourtant que les vôtres, ou celles d’un autre que vous y avez citées, ou de ſimple réſumés que vous y avez tranſcris. Je vais mieux m’expliquer ; vous rapportez en lettre italique, ou vous diſtinguez par des guillemets les prétendus paſſages tirés de ma Diſſertation, & indiqués par leurs articles ou nume-