Page:Mairan - Lettre de M. de Mairan écrite le 18 février 1741 sur la question des forces vives, 1741.djvu/29

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ſuadée la réalité des Forces Vives. C’eſt du moins par celle-là que vous tâchez d’en convaincre vos Lecteurs, & de refuter ceux qui les rejettent. Pourquoi ne pas devoiler leur erreur par l’endroit qui peut les y avoir conduit ? Par cet effet ſi ſimple, ſi degagé de toute autre circonſtance, d’un corps qui monte ou qui deſcend, & dont le mouvement n’eſt retardé ou accéleré que par les impulſions de la Peſanteur ? Ce cas ſur lequel j’ai tant inſiſté, & auquel je prétends que tous les autres peuvent être ramenés ? Ce cas enfin dans lequel M. Leibnits, Auteur des Forces Vives, a vu les Forces Vives, & a voulu les faire voir aux autres ? Elles s’y montrent donc, elles y ſont donc, & y doivent être, ou bien elles ne ſont nulle part ?

J’aurois cru, Madame, que c’étoit à cette occaſion, que vous faiſiez une remarque qui précéde les deux exemples que je viens d’examiner ; les ennemis des Forces Vives, trouvent, p 434. dites-vous, le moyen d’éluder la plûpart des expériences qui les prouvent, parce qu’ils ne peuvent les nier ; ils rejettent, par exemple, toutes celles que l’on fait ſur les en-