Page:Maistre - Les Soirées de Saint-Pétersbourg, Pélagaud, 1854, I.djvu/15

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PRÉFACE

DE L’ÉDITEUR.

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La vérité et l’erreur se partagent cette terre où l’homme ne fait que passer ; où le crime, les souffrances et la mort lui sont des signes certains qu’il est une créature déchue ; où la conscience, le repentir et mille autres secours lui ont été donnés par la bonté du Créateur pour le relever de sa chute ; où il ne cesse de marcher vers le terme qui doit décider de sa destinée éternelle, toujours soumis à la volonté de Dieu, qui le conduit selon la profondeur de ses desseins ; toujours libre, par sa volonté propre, de mériter la récompense ou le châtiment. Deux voies lui sont donc ouvertes, l’une pour la perte, l’autre pour le salut ; voies invisibles et mystérieuses dans lesquelles se précipitent les enfants d’Adam, en apparence confondus ensemble, divisés cependant en deux sociétés qui s’é-