Page:Maistre Pierre Pathelin, reproduction en facsimilé de 1485, Le Roy, 1907.djvu/8

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Il parait avoir été découvert par Méon, qui l’a possédé après 1802. Il a fait partie ensuite des collections de Richard Heber (Catal., IX, n° 3139), de Coppinger, deSoleinne (Catal., I, 1843, n° 663), de Baudelocque (Catal., 1850, n° 834), du baron de La Roche-Lacarelle (Catal., 1888, n° 290), enfin d’Eugène Paillet (Catal., 1902, n° 18).

L’exemplaire découvert par Méon était incomplet de cinq feuillets (aviij, fi, fv, fuij, fviij) ; vers 1830, Coppinger fit exécuter à la plume, non pas d’après un original qu’il n’avait pu trouver, mais d’après les éditions de Germain Beneaut et de Pierre Levet, sans suivre exactement ni l’une ni l’autre, des imitations destinées à combler les lacunes. Nous n’avons pas cru inutile de reproduire ces imitations comme le texte authentique. Non seulement elles appartiennent à l’histoire d’un volume célèbre ; mais elles permettront de rectifier les bibliographes. D’après les uns, il ne manque à l’exemplaire que les feuillets 8 (aviij), 37 (fi), 43 (fvij) et 44 (fviij) ; d’après d’autres, il aurait perdu 9 feuillets. On verra quelle est au juste la vérité, en même temps qu’on aura l’occasion d’admirer l’habileté du calligraphe qui a travaillé pour Coppinger. La mention « imitation moderne », inscrite dans la marge des pages refaites, évitera toute confusion à ceux qui ne se livreraient qu’à un examen rapide.


Émile PICOT.