Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/127

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croyans, & que le crime des infidèles, qui seroit puni par leur destruction, lui donneroit l’occasion de faire de nouvelles conquêtes.

Ayder, qui n’avoit point attendu jusqu’à ce moment pour s’instruire des forces de l’Empire de Nayres & de toutes les difficultés qui pourroient s’opposer à la conquête de ce pays, n’hésita point à promettre justice & sa protection aux Mapelets. Il rassembla promptement une armée de douze mille hommes de ses meilleures troupes, dont quatre mille étoient de cavalerie & huit mille d’infanterie, & se mit en marche pour la côte de Malabar, dirigeant sa route par Mangalor & Cananor. Il n’avoit pour toute artillerie que douze pièces de canon, & fit cingler sa flotte le long de la côte, pour en tirer tous les secours qu’elle seroit en état de lui fournir.

En arrivant à Cananor, il trouva plus de douze mille Mapelets sous les armes, mal armés, il est vrai, de fusils, de lances & de sabres, mais supérieurs en courage aux Nayres & animés par le désir le plus ardent de se venger & par l’espérance de