Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/144

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de ces peuples mutinés, par le matelot Portugais qu’il rappela à Coilmoutour une partie de sa cavalerie qu’il avoit heureusement cantonnée à plusieurs lieues à la ronde pour la commodité des fourages. Comme il rassembloit à Coilmoutour la plus forte partie de son armée dont les troupes venoient du Mayssour & autres parties de ses États, il ordonna à l’élite de son Infanterie de se préparer à marcher au premier commandement. Cependant, dans l’attente que Raza-Saeb dissiperoit cette levée de boucliers, il attendit des nouvelles de ce Général, avant d’exposer à une saison si meurtrière des troupes qu’il destinoit à être employées à des opérations bien différentes.

Raza-Saeb étant parvenu à donner avis de l’extrémité où il se trouvoit à Paniani, Ayder partit sur le champ avec trois mille chevaux & dix mille Cipayes ou Topas qui l’accompagnoient. Il avoit ordonné à sa cavalerie de monter à poil, tant Officiers que soldats, & à toute son Infanterie de quitter leurs habits & de marcher nuds, sans autres vêtemens que de petits caleçons jusques à mi-cuisse, & sans autres chaussures