Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/147

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ritoit leur révolte, n’attendirent pas moins de pied ferme Ayder, dans un camp retranché près de Poudianghari, qui avoit en avant de son aîle gauche, un village fortifié d’un fossé & d’un parapet fraisé de palissades, garni d’artillerie & défendu par les plus déterminés qui s’étoient dévoués à périr plutôt que de se laisser vaincre. Ayder[1], pour attaquer ce camp retranché, disposa son armée de manière qu’un corps de quatre mille hommes de ses meilleurs Cipayes, faisant l’aîle droite de son armée, fut chargé d’attaquer le village retranché. Ce corps étoit commandé par un Lieutenant-Colonel Portugais[2] arrivé depuis peu

  1. Ayder, avant d’attaquer, s’étoit laissé persuader par son grand Aumônier, nommé Caki-Saeb de le laisser aller auprès des Nayres pour essayer de les porter à se soumettre. Ce Pirjada (c’est comme qui diroit chef des Docteurs de la Loi) étoit dans un pré assis avec son frère, & conféroit avec des Députés, lorsqu’on fit feu sur lui & sur son frère qui eut le bras cassé. Quelques Cavaliers que son frère, qui étoit Capitaine de Cavalerie, avoit amenés avec lui, étant accourus, leur aidèrent à se sauver.
  2. Ayder, instruit par Naza-Saeb, qui avoit