Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/153

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trop coupables, n’osoient se fier aux promesses de pardon que leur faisoit faire Ayder par des Bramines de confiance qui couroient les bois, les vallées & les montagnes pour ramener ces malheureux qui étoient pendus sans miséricorde, lorsqu’ils étoient attrapés dans les bois par les troupes d’Ayder ; & leurs femmes & leurs enfans réduits à l’esclavage ;

    tités immenses de livres composés de planches de cuivre, retenues par douzaines avec des anneaux, qui étaient destinés à être fondus pour faire des canons ; & les Bramines chargés de cet examen, qui n’étoient autres que des Écrivains de la suite de l’armée, lui dirent que tous ces livres ne contenoient autre chose que les comptes des dépenses des Pagodes & les noms des Bramines & de leurs enfans. Quelques-uns de ces livres qui furent conservés, & donnés dans la suite à des Bramines plus instruits, se trouvèrent contenir le dénombrement des Bramines. Ce qui fait soupçonner que ces livres étoient de peu de conséquence, c’est qu’ils étaient écrits en Tambou, Langue moderne des Malabares, & que l’ancienne Langue du pays est la Langue Ouria, qui est conservée par les Prêtres des Chrétiens de S. Thomé, qui font l’Office & disent la Messe en cette Langue. Il y a à Rome une Imprimerie en caractères de cette Langue, où la Propagande fait imprimer des ¨Missels & des Bréviaires pour ses Prêtres.