Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/154

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la rigueur & la douceur étant également inutiles pour faire rentrer dans leurs foyers ces peuples éperdus de frayeur. Ali-Raja & les Mapelets qui se voyoient ruinés eux-mêmes par la ruine des Malabares, persuadèrent Ayder de retourner à Coilmoutour, dans l’espérance que ces peuples seroient moins timides en son absence ; peut-être ne fut-il déterminé à sortir de ce pays que dans la crainte de perdre entièrement son armée qui étoit attaquée d’une violente dissenterie occasionnée par l’intempérie de la saison. Les Officiers & les Européens qui avoient conservé leurs habits & qui avoient abusé plus que les autres de la permission de tout faire, furent les plus exposés à cette dangereuse maladie.

Avant de quitter le pays, Ayder, par un Édit solemnel, déclara les Nayres déchus de tous leurs privilèges ; leur caste, qui étoit la première après celle des Bramines, la dernière de toutes les castes, la soumettant à saluer les Parias & autres gens des plus basses castes, en se rangeant devant eux, comme les autres Malabares étoient obligés auparavant de le faire de-