Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/172

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s’étoit donnés pour terminer les différens.

Cette affaire conclue au gré des deux parties, Ayder envoya un présent de vingt-deux chevaux à l’Officier François, afin qu’il montât une vingtaine d’Européens pour l’accompagner par-tout & lui servir de gardes ; en même tems, il chargea le Bacsi[1] & le Secrétaire de la guerre d’arranger le traitement de tous les Européens avec leur Commandant. Ayder étant dans l’usage de ne jamais discuter par lui-même ses intérêts pécuniaires, en charge des Ministres qui n’ont jamais le droit de rien conclure que sur des ordres très-précis de leur Maître. Pour faire leur cour, le Bacsi & son adjoint se récrièrent d’abord sur les prétentions onéreuses des Européens, & proposèrent des réductions qui furent nettement refusées, mais comme le corps des Européens étoit peu nombreux, le sujet des discussions sur leur traitement étoit de trop peu de conséquence pour arrêter Ayder ; aussi, pour y

  1. Bacsi. Cet Officier est proprement le Ministre de la guerre, & le Secrétaire est à ses ordres ; quoique pour l’ordinaire ce soit l’homme de confiance du Nabab.