Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/173

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mettre fin & faire parade d’une générosité qu’il croit convenable à son rang, il manda le Commandant & les principaux Officiers, & dit au premier : J’ai appris avec peine que vous n’étiez pas d’accord avec le Bacsi & Narimrao. Pourquoi ne vous adressez-vous point à moi ? Est-ce que vous avez oublié que je vous ai écrit & dit que vous pouviez disposer de tout ce que je possède, que les François étoient mes frères ? Sur le champ, il ordonna à Narimrao, Secrétaire de la guerre, de faire dresser les batis[1] qu’il signa avant de congédier

  1. Les batis sont des petits billets ; il y en a un pour chaque personne au service, depuis le Général jusqu’au Tambour. Ce billet contient son nom, ceux de son père & de son grand-père, son signalement & celui de son cheval, s’il est Cavalier, le jour qu’il est entré au service, son grade & sa paye ; & toutes les fois qu’on paye, on y met la somme qu’il a reçue. Ceux des Officiers ne contiennent simplement que son nom, son grade & ce qu’il reçoit. Chez Ayder, ces billets sont triples & en trois Langues différentes, Persan, Maratte & Canarin, & comme il y a trois Chancelleries ; ils sont conservés dans le plus grand ordre. Ayder signe tous les mois les états, & un état séparé de chacune