Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/175

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savoit aussi qu’il ne pouvoit pénétrer dans le Travancour que par des gorges & des montagnes où Ram-Raja avoit fait construire des forteresses & des retranchemens qu’il étoit résolu de bien défendre, & il n’ignoroit pas que les Anglois qui étoient jaloux de l’élévation de sa puissance avoient rassemblé des troupes dans le Maduré & le Marava, pays de la dépendance de Méhémet-Ali-Khan & frontière de Tranvacour. Mais habitué à surmonter les obstacles qui s’opposent à ses projets, Ayder étoit fermement déterminé à entreprendre la guerre de Tranvacour. Il se confioit aux promesses que lui avoient faites les Députés anglois qui étoient venus le trouver sur la côte de Malabar, à qui même il avoit accordé, non-seulement la confirmation de tous leurs privilèges, mais encore une permission d’établir une factorerie à Onor, se persuadant aussi que les troupes des Anglois n’étoient rassemblées que pour garantir de toute insulte le pays de Méhémet-Ali.

Maffous-Khan étoit venu, depuis peu, le trouver de la part de Nizam-Ali-Khan qui lui avoit envoyé de magnifiques présens ;