Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/174

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ces Officiers, en les priant toutefois d’assister à une fête qui devoit se donner le lendemain au palais.

Ne pouvant espérer que la côte malabare fût jamais tranquille, tant que les Princes Nayres seroient sur les frontières & dans le pays de Travancour, Ayder étoit résolu de faire la conquête de ce Royaume, n’ayant cependant d’autre prétexte que les secours & l’asyle que le Roi de ce pays avoit donné à ses ennemis. Quoique ce royaume soit d’une petite étendue, il est très-peuplé, & son Roi Ram-Raja s’étoit acquis une réputation de sagesse & de valeur qui devoit faire craindre de trouver beaucoup de résistance.

Ayder savoit que son ennemi travailloit depuis long-tems à discipliner son armée, qu’il avoit un corps nombreux de Cipayes bien armés, & une artillerie servie par de bons canoniers que lui avoient fournis les Danois, les Anglois & les Hollandois. Il

    troupe, ne se faisant aucun paiement que sur l’arrêté du Nabab &, en son absence, du Général-Commandant.