Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/191

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une garde de quatre Cipayes & un Caporal à chacun des Missionnaires Jésuites qui se trouvoient dans ses États, avec ordre à ces gardes de ne point perdre de vue les Pères, mais de les laisser vaquer à leurs fonctions, tant dans leurs églises que dans leur mission, sans les gêner aucunement, & leur enjoignant d’avoir beaucoup d’égards & de respect pour eux.

Ayder ordonna cet arrêt, parce que la plainte lui fut portée au moment où la révolte des Nayres l’appelloit à la côte de Malabar. À son retour à Coilmoutour, le Bramine Narimzao lui ayant rappellé l’affaire de la Dame Mequinès, il manda le Commandant François de qui il connoissoit la droiture & la bonne-foi, & lui dit : Vous n’ignorez pas sans doute le procès de la Colonelle avec les Jésuites ; comme je désire que cette affaire se termine & qu’elle soit bien jugée, j’ai jetté les yeux sur vous pour en prendre connoissance, & en être le Juge. Je vous donne à ce sujet tous les pouvoirs que vous pouvez désirer. Cet Officier lui ayant répondu que, n’étant point homme de loi, il ne pouvoit se charger de rendre les ju-