Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/200

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ses registres & qui est conduit par des Cipayes. Vous n’avez que ce moment pour vous sauver, en me faisant une déclaration sincère de la vérité, car dès cet instant je vous fais arrêter & garder chez moi, sans que vous puissiez parler à qui que ce soit, & lorsque votre imposture sera prouvée, attendez-vous que le Nabab vous punira comme vous le méritez. Si au contraire vous faites l’aveu que je vous demande, je trouverai les moyens d’assoupir cette affaire & de la terminer sans éclat. Cette femme qui se vit dévoilée, étoit plus morte que vive, en écoutant ce discours auquel elle ne s’attendoit pas, & finit par tomber à genoux. Elle avoua, & rejetta tout sur le Père de Goa & sur le Bramine qui lui avoit donné cet infâme projet. L’Officier l’ayant fait relever, en l’assurant que par son aveu elle se mettoit hors de tout risque, sortit en fermant la porte ; & ayant fait prier deux Officiers, sur la discrétion desquels il pouvoit compter, de venir lui parler, il leur fit part de la scène qui venoit de se passer. Il les introduisit en présence de la Dame Mequinès, qui les comptant au nombre de ses Juges, réitéra devant eux, tout ce qu’elle venoit d’avouer à l’Officier François.