Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/207

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qui auroit dû faire garder ces bois. Le Facteur François ne pouvant les recevoir dans cet état, écrivit à Coilmoutour afin qu’Ayder fût instruit de cette indigne manœuvre. Sur le compte qu’en rendit l’Officier François, le Prince lui dit : Ne soyez point en peine, tout le monde sera content ; & sur le champ il fit écrire au Raja de Coilmoutour de se rendre à la Cour le plutôt possible. Aussi-tôt que le Raja eût reçu cet ordre, soupçonnant ce qui pouvoit le lui attirer ; il manda le Facteur Anglois & le Marchand de bois, & on envoya celui-ci à la loge françoise, offrir le paiement en argent de ce qui étoit dû à la Compagnie. Le Chef de la loge, obligé de faire le bien-être de sa Compagnie, ne put refuser un paiement qui étoit beaucoup plus avantageux que les bois, & il fit sa quittance au Marchand.

Le Raja, muni de cette pièce, partit pour se rendre auprès d’Ayder, qui lui demanda en le voyant, comment s’étoit terminée l’affaire entre les Anglois & les François. Le Raja, sans se démonter, & avec un rire affecté, répondit : Les Anglois ont perdu leur procès, mais comme ils avoient gâté