Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/219

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bre pour lui donner le bétel ; & de chaque côté du Nabab, il y avoit un homme debout sur le marchepied, se tenant par une main à la girole & portant dans l’autre un grand chasse-mouches de plumes de paon blanc, qu’il faisoit mouvoir circulairement, ce qui faisoit dans le lointain un effet singulier. Environ deux cents éléphans suivoient deux à deux celui du Nabab ; ils n’étoient montés que par trois personnes, le maître, le conducteur & un homme de suite dans la petite girole. Les couvertures & giroles de tous ces éléphans étoient plus magnifiques les unes que les autres ; elles étoient galonnées & bordées ; plusieurs giroles étoient d’argent d’orfèvrerie ; il y en avoit même qui étoient enrichies de pierreries, comme celle du fils d’Ayder, & quelques autres. Le jeune Prince étoit à la gauche de son père, & Raza-Saeb à la droite ; mais leurs éléphans étoient alignés sur la moitié du corps de l’éléphant du Nabab.

Après tous ces éléphans de suite, venoient ce qu’on appelle dans l’Inde les honneurs portés par cinq éléphans ; le premier portoit une mosquée d’or ou d’argent doré très-